Réponses Photo ne saurait tarder à arriver dans vos boites aux lettres et dans les kiosques. En prime avec ce numéro, un grand bol d’air ! Vincent Munier, photographe amoureux de la nature, avec une prédilection pour les étendues blanches et désertiques, a carte blanche.
Sylvie Hugues explique les raisons de ce choix :
Plus de trente pages de photos animalières, voilà qui n’est pas courant dans Réponses Photo ! Mais, entre un numéro du mois d’août qui faisait l’éloge du flou photographique et le prochain qui vous dévoilera les arcanes de la photo de rue en noir et blanc, ce grand bol d’air naturaliste s’imposait !
En réalité, pour nous, ce numéro n’est pas consacré à la photo animalière, mais à un auteur atypique qui a transcendé le genre dans lequel il s’exprime : Vincent Munier. Donner une “carte blanche” à grand nom de la photo de nature ayant réussi, en quelques années, à devenir l’égal des plus renommés, était une idée qui trottait dans la tête de notre rédacteur en chef adjoint depuis longtemps… Depuis trois ans en fait, et une rencontre lors d’une conférence de presse où le “courant” était passé entre eux et ce, même si Jean-Christophe avouait sa méconnaissance et un intérêt plutôt limité pour la photo animalière. Toutefois, la blancheur immaculée des images arctiques de Vincent Munier nous fascinait et cette atmosphère froide donnait un double sens symbolique à cette “carte blanche” en gestation.
Il ne restait plus alors qu’à construire ce numéro en espérant que Vincent adhère à l’idée. Car il ne s’agissait pas seulement de publier quelques belles photos et de les légender. Non, nous voulions aussi mieux comprendre la personnalité et la psychologie d’un bonhomme capable de vivre tout seul 26 jours, sans un livre, sans musique, sous sa tente dans un environnement glacé et une température de – 40°… Et quand tout à coup survient une meute de loups blancs, au lieu d’avoir peur, le voilà subjugué, émerveillé, ému… et concentré sur le viseur de son reflex numérique équipé d’un 500 mm. Une visite au cœur des Vosges, la région natale de Vincent Munier a enfin pu être organisée (pas facile de concilier les plannings, le rencontre devait avoir lieu dans les neiges de février, elle fut finalement réalisée en juin dernier…). Notre rédacteur en chef adjoint est allé passer trois jours chez lui pour entamer un fructueux dialogue photo. Car, à notre grande surprise, Vincent est un lecteur assidu de Réponses Photo, avide de culture et de beaux livres, et il avait beaucoup de questions à nous poser ! Du coup, Jean-Christophe a réussi à le convaincre de venir dans la jungle parisienne pour un bivouac dans nos bureaux à Montrouge. Et comme Raymond Depardon en début d’année, Vincent allait choisir les lauréats des photos du mois, les nouveaux regards publiés dans ce numéro et donner son avis sur le matériel (en p.96 et 127). Il en profitait aussi pour nous apporter les images de son nouveau livre consacré au brame du cerf. Un sujet classique où, une nouvelle fois, il prend le contre-pied de la photo animalière habituelle pour nous proposer une plongée nocturne aux limites de l’obscurité et de l’étrangeté.
Bref, des Vosges à Paris en passant par l’extrême grand Nord, j’espère que vous aimerez ce frais numéro de rentrée atypique où vous verrez d’étonnants animaux (ah, les fabuleux bœufs musqués !) saisis par un photographe à part qui est, lui aussi, à sa manière, un spécimen rare !
En avant-goût de ce numéro 272, voici le sommaire et quelques doubles pages pour vous mettre dans l’ambiance. Bonne lecture !
(cliquez sur le sommaire pour l’agrandir)
