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Pour le paysage, on peut, en collant une feuille de papier dioptrique au dos du négatif que l’on découpe suivant les contours de l’image, faire des nuages à l’estompe, en harmonie avec l’épreuve.

Le mieux est de se servir d’un ciel rapporté, d’après des clichés de nuages pris sur nature.

On fait deux impressions successives : d’abord celle de la vue, ensuite celle des nuages.

On commence par tirer une épreuve vigoureuse du paysage et, sans la fixer ni la virer, on découpe soigneusement tout le ciel que l’on enlève ; il est inutile de découper les branchages d’un arbre qui se projettent dans le ciel : on les supprime.

On tire alors une épreuve positive à nouveau : enlevée du chassis, mise bien à plat sur un carton, on place l’image sur l’écran découpé et repéré exactement. On applique alors le cliché de nuages et l’on expose le tout en pleine lumière, le temps nécessaire pour avoir une impression légère, suffisante pourtant, pour ne point disparaître au virage et au fixage.

Il est indispensable que le paysage et le ciel soient en harmonie : aussi ne doit-on pas employer, pour un paysage éclairé à l’ouest, un ciel éclairé à l’est : la lumière, pour l’un et pour l’autre, devant venir du même côté.

Dix leçons de photographie faites aux maisons d’éducation de la légion d’honneur par F. Pierre Petit Fils. Paris, Gauthier-Villars, 1904.