Je viens de jeter l’éponge (ou plutôt le bâtonnet), et de me rendre Bd Beaumarchais au Nikon Center pour faire nettoyer mon capteur de D200.
Je m’y étais pris pourtant dans les règles de l’art : bombe aspirante « Green Clean », paire de bâtonnets humide puis sec, rien à faire : il restait toujours une paire de poussières, jamais au même endroit. J’y étais pourtant arrivé lors de tentatives précédentes (en m’y reprenant plusieurs fois, sans passer loin du record du monde de jet de D200 à travers la pièce). Mais ce coup-là, rien à faire, j’y ai même laissé 2 paires de bâtonnets.
Madame et Monsieur Nikon m’ont donc délesté de 25 euros (avec le sourire et la gentillesse) et rendu un capteur propre 20 minutes plus tard.
J’en ai profité pour partager mon désaroi, et demandé leur conseil maison, que je vous livre ici. Il va à l’encontre de mes idées reçues sur le sujet.
Ils recommandent de nettoyer le capteur aussi souvent que possible — même si on n’a pas identifié de présence de poussière—, avec une bombe à air sec, dans un lieu dépourvu de courant d’air et évidemment de poussière. L’objectif est de chasser les poussières avant qu’elles se déposent et « s’incrustent » sur le capteur. L’argument est donc qu’il est plus facile de nettoyer quand ce n’est pas sale — ce qui est difficile à réfuter.
Attention d’éviter à tout prix les bombes à air à tout faire (type celles qu’on trouve dans les fournitures de bureau), car elles crachent à tout vent. Choisissez une bombe à air sec, en provenance d’un fournisseur photo. Je sais qu’il y en a en particulier chez Hama et Tetenal. J’ai trouvé il y a quelque temps chez Prophot un petit pistolet Tetenal rechargeable bien fichu.
Sur le web pas facile à trouver (voir là où là), mais votre détaillant photo doit pouvoir se le procurer.
C’est vrai que c’est le côté très agaçant du numérique ( du moins avec un reflex). On nous vend des reflex à objectifs interchangeables, dont il ne faudrait surtout pas changer les objectifs afin d’éviter les poussières… ! Et encore le courant éléctrique qui traverse le capteur doit être suffisant à lui seul pour que le capteur attire naturellement toutes les poussières issues du fonctionnement interne du boitier ( mirroir et obturateur ).
Ce que vous nous dites m’inquiète cependant car jusque là j’ai » soufflé » le capteur de mon D70s avec une bombe tous usages de bureau. Bon pour le moment il ne semble pas avoir souffert… J’ai également été tenté par le jet de Nikon. Qui sait peut-être assistons nous à la naissance d’une nouvelle discipline olympique.
Je me disais justement hier soir que ce serait un sujet à aborder ici sur ce blog et j’allais bientôt te le proposer : le nettoyage du capteur vaste entreprise.
Pour ma part, il va falloir que je m’y mette 🙁 et il doit être plus que sale ; en fait je ne l’ai jamais nettoyé (bouhououou). Ceci explique peut-être que je ne me suis pas encore attaqué au record de lancé du Dynax 5D 8)
A part çà, qu’entends-tu par « aussi souvent que possible » ? toutes les semaines ? toutes les 100 photos ? à chaque changement d’objectif ?
La méthode à l’air sec semble effectivement la plus cohérente et pratique reste à en définir la fréquence.
Quant à l’axiome « moins c’est sale, plus c’est propre je suis effectivement d’accord 😉
Ca tombe bien, je me demandais justement ce qui était le mieux pour nettoyer le capteur de mon D300 tout neuf !
Attention Alecska, le D300 a un système anti-poussière intégré ! Des vibrations évitent que les poussières se fixent sur le capteur, et on peut programmer ça par exemple à chaque allumage — voir le mode d’emploi. Le coup de bombe peut donc être plus rare.
Cela répond du même coup à Laurent : si le D300 le fait à chaque allumage, on ne peut donc pas le faire trop souvent. J’ai posé bien sûr la question à Monsieur Nikon et j’en suis arrivé à la conclusion que quand on a l’appareil sous la main + du temps + la bombe + un environnement propre et sans courant d’air, ça ne mange pas de pain.
Hé oui il faut faire comme l’homme de ménage, là où je travaillais, il nettoyais que les endroits propres!!
Les techniciens Canon utilisent aussi des bombes pour le capteur…
Tient, j’ai vu la bombe que tu montres chez Surcouf : ce sont des cartouches de CO2.
Ceux qui ont peur de la puissance des bombes peuvent utiliser une poire de lavement (moins de 5€ en pharmacie).
@ Philippe à Photofloue : j’ai lu quelque part que devant les capteurs chez nikon se trouvait une espèce de voile ( je ne sais pas en quelle matière) qu’il ne faudrait absolument pas toucher. A bien regarder, je ne perçois rien sur le capteur, mais y-a-til vraiment un risque à toucher le capteur ?
Je pense qu’il vaut mieux éviter de le toucher… Principe de précaution
Les capteurs sont en effet protégés par un filtre, mais peut importe en pratique. Il faut éviter de toucher le capteur / filtre quand on n’a pas à le faire (d’où le coup de bombe), mais pour le nettoyer de poussières « humides » fixées dessus, il faut bien le toucher ! Evidemment pas avec les doigts (gras), ni avec n’importe quel bout de chiffon, mais avec un pinceau plat synthétique type maquillage (ultra propre, c’est à dire neuf et lavé à plusieurs reprises avec du liquide vaisselle), ou des bâtonnets prévus pour. Certains utilisent les cotons tiges…
Un témoignage sur la technique du pinceau sur le site de wolker gilbert ( pdf )
L’article en référence ci-dessus est rédigé par Hervé Morel et renvoie vers l’article d’origine sur le nettoyage au pinceau à l’adresse là, avec d’autres bons conseils.
Par exemple sur le lieu d’opération : la salle de bain après avoir fait couler une douche froide. Non, je n’ai pas dit de prendre une douche froide avec son appareil dénudé, mais cela diminue la quantité de particules de poussières dans l’air…
la bombe est efficace pour les poussières mais lorsque j’ai nettoyé le capteur de mon D70 c’était un dépot uniforme et gras que j’ai enlevé (test des images avant-après).
@ Philippe : Merci
@ Claude : éviter à tout prix de faire des photos en faisant des frites ( conseil de Belgique !) 😉
Olympus, petit le capteur, mais point de poussière.
Que je suis content d’être déçu de mon E500!
Sinon, il suffit d’avoir un Olympus E510, ce qui évitera bien des soucis poussiéreux 😉
@ Philippe : Merci car je n’avais pas noté cette astuce ! je n’ai pas fini d’ingérer le manuel, l’écart technologique entre le « vieux » Kodak DCS et le D300 est assez grand 😉
Un grand bol d’air !
Après deux années d’utilisation d’un Nikon D 200 et après m’être servi d’un objectif AF-S VR 105 mm f / 2.8G IF-ED par temps de brouillard, v’là ti pas que je découvre l’existence de quelques pétouilles nichées sur le capteur…
Après avoir consulté un grand nombre d’avis sur la question du nettoyage, j’ai décidé d’utiliser les plus grands moyens mais aussi les plus rustiques, les moins coûteux et les plus simples.
Après avoir consciencieusement relevé le miroir, j’ai donc mis en route mon aspirateur Karcher A 2554 à la puissance maximale (sans suceur plat et sans brosse offrant ainsi une plus grande surface d’aspiration) dont j’ai approché le tuyau à environ 10 cm de l’ouverture du boîtier puis parallèlement, j’ai mis en fonction mon compresseur réglé sur 6 K/BAR muni d’un pistolet à air comprimé que j’ai testé préalablement sur ma main puis approché du même orifice quelques fractions de secondes !
Miracle, Bernadette fut au rendez-vous…
Chez Nikon, les techniciens ne s’adjoindraient-ils pas les services de la même sainte ?
Super le coup de l’aspirateur.
J’ai d’abord essayé sur mon vieux Zenit 122. J’ai dû approché l’embout de l’aspirateur à 2 cm vu qu’il n’aspire plus beaucoup. J’ai ensuite fait le test sur mon Nikon D40x et miracle, ça marche. Plus une seule poussière.
Je n’ai pu qu’à acheter un aspirateur digne de ce nom.
Bravo le Vilain Petit Canard
et avec un Rowenta ? ça marche ?