friedlander

De deux choses l’une. Soit vous connaissez Friedlander, et vous allez avoir un choc en le redécouvrant à l’expo au Jeu de Paume — près de 500 photos sont exposées, au moins la moitié que je n’avais jamais vues—. Soit vous ne le connaissez pas et vous allez avoir un choc : découvrir un photographe aussi essentiel d’un seul coup plutôt qu’image par image avec le temps, c’est un gros morceau à absorber. Tout ça pour dire qu’il faut y aller rapidement, pour pouvoir y retourner avant la fin (31 décembre, site Concorde à Paris) pour une seconde visite.

Le texte d’introduction de l’expo :

Comme Walker Evans et Robert Frank, Lee Friedlander capte l’ordinaire de la ville et du quotidien américains, les devantures des magasins, les annonces publicitaires, la télévision, les voitures, la vie urbaine dans son ensemble.
L’influence pop, les facéties spontanées et les innovations formelles marquent ses débuts de photographe dans les années 1950 et caractériseront toujours son travail. Toutefois, à l’orée des années 1970, sa sensibilité, son style et ses sujets s’élargissent. Un flot continu d’observations nourrit ses photographies d’où se dégagent charme et lyrisme.
À l’affût des variations subtiles des formes et de la lumière, il produit des images urbaines richement descriptives, révélant l’énergie incontrôlable de la ville et dévoilant le pouvoir de la photographie à transformer ce qui est donné à voir. Au début des années 1990 il photographie les paysages de l’Ouest américain où il est né — tirages qui illustrent son goût pour les décors grandioses ou étranges et témoignent de l’intensité de son regard.
L’exposition présente l’ensemble des sujets traités pendant 50 ans par ce grand photographe du XXe siècle soit 477 photographies noir et blanc, 6 photographies en couleur et un ensemble de livres et portfolios réalisés par Lee Friedlander.

J’ai également été enthousiasmé par l’accrochage de Peter Galassi (du MoMA de New York), qui est d’une grande intelligence, et aide vraiment à la (re)découverte.

Bref, une des meilleures expo que j’aie vu à ce jour. Et qui me confirme qu’en aucun cas je n’échangerai mon baril de Friedlander contre deux barils de Cartier-Bresson.