visa

Le festival Visa pour l’Image revient comme chaque année à Perpignan pour célébrer le photojournalisme. Au programme une trentaine d’expos (jusqu’au 17 septembre), des soirées et des conférences. Moins « grand public » qu’Arles, le festival n’est cependant pas réservé aux professionnels, donc si vous n’êtes pas loin allez-y sans hésiter, et si le photojournalisme vous passionne, un coup de train…

Ce festival est d’autant plus indispensable que le photojournalisme n’est pas en pleine santé, et le problème ne vient pas du manque de photographes talentueux. Je ne résiste pas à partager l’édito de Jean-François Leroy, pilote de Visa pour l’image.

Pendant le Mondial, l’actu continue…

Le football est important. Très important, pour plein de gens. On peut le comprendre. Mais là, la coupe est pleine !

Tsahal sur le point d’envahir Gaza ? Il faut attendre la fin des journaux télévisés pour qu’on nous en dise un mot. 62 parlementaires du Hamas, démocratiquement élus, pris en otages, et rien, ou si peu, dans la presse… Les massacres continuent en Irak, en Tchétchénie, la situation se tend avec les FARC en Colombie, Bush s’en prend au NewYork Times. Les victimes du tremblement de terre au Cachemire sont toujours dans le plus grand dénuement…

On s’en fout ! Nous voulons savoir ce que mange Zidane, ce que pense Figo, si Beckham va bien, si Ronaldo dort bien… Elle est où, la hiérarchie de l’info ?

Nous avons du souci à nous faire ! Le photojournalisme ne va pas aussi mal que certains aiment le dire. L’information – elle – a un peu mal au foot. Carton rouge !

Jean-François Leroy
4 juillet 2006